Scieur de long
Le scieur de long est une personne dont le métier consiste à débiter avec une scie des troncs d'arbre dans leur longueur.
Scieur de long | |
Le scieur de long est une personne dont le métier consiste à débiter avec une scie des troncs d'arbre dans leur longueur.
Le terme générique de «scieur de long» recouvre plusieurs professions dont l'origine est pluri-millénaire, même si c'est depuis le XVe siècle qu'ils sont reconnus comme une profession à part entière, et dont les spécificités méritent d'être évoquées. Les scieurs de long sont chevrier ou renardier. Debout sur le rondin, le chevrier pèse de tout son poids sur la scie, alors que le renardier, sous le bois, tire de toutes ses forces, puis le mouvement s'inverse. Un travail extrêmement physique qui laisse l'un avec d'épouvantables douleurs dans les reins, et l'autre avec les yeux rougis par la sciure. Les scieurs étaient nommés sur des chantiers où ils demeuraient fréquemment plusieurs jours consécutifs, logés par l'employeur (le marchand de bois) dans des conditions fréquemment précaires. La place devait être partagée entre scieurs, bûcherons, équarrisseurs, rouliers et écorceurs. Quand le travail de notre scieur touchait à sa fin, les ouvriers étaient envoyés sur d'autres chantiers, quelquefois particulièrement loin de chez eux.
Tous les scieurs de long n'exerçaient pas tous loin de chez eux. Les forêts du Massif central avaient besoin de bras et de nombreux scieurs préféraient rester sédentaires ou à la limite itinérants pour ne pas avoir à subir les contraintes des voyages incessants. Par contre, les scieurs ambulants essaimaient la France entière, ils appartenaient aux métiers des maçons de la Creuse.
Comme énormément de vieux métiers, la profession de scieur de long n'a pas résisté à la motorisation ainsi qu'aux premières scieries mécaniques. Pour Gérard Boutet, «les scieurs de long de cette trempe appartiennent à l'Histoire ; il ne nous en reste à présent qu'une ou deux cartes postales agrandies et placardées sur les panneaux de nos écomusées, modestes clichés qui intriguent les visiteurs et font rêver les collectionneurs[1]...»
Bibliographie
- Les Forestiers - vieux métiers des taillies et des futaies, Gérard Boutet.
- Petits métiers oubliés, Gérard Boutet.
- La grande histoire des scieurs de long Tome 1 et 2, Annie Arnoult. Prix de l'Aventure Humaine, Prix Achille Allier, Prix de l'École de la Loire
Notes
- ↑ Petits métiers oubliés, Gérard Boutet.
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