Débitage du bois

Le débitage du bois est le processus servant à fendre le bois en morceaux plus petits qui peuvent être brûlés pour servir au chauffage domestique. Ce bois de chauffage est fréquemment fendu avant d'être stocké.

Utilité

Après l'abattage des arbres, le bois est débité en rondins d'un mètre de long à peu près par le bûcheron. Ces rondins livrés au client sont fendus avant stockage pour plusieurs raisons :

• les rondins fendus occupent un volume moindre une fois rangés en stères ;
• les rondins fendus sont plus petits et leur cœur n'est plus protégé par l'écorce, par conséquent sèchent mieux et brûlent par conséquent mieux.

Le bois doit sécher au moins une année. Le premier hiver autorise l'eau de pluie de chasser la sève du bois. L'été suivant sèche cette eau de pluie. Pour un traitement plus contrôlé un passage dans des micro-ondes géants est opéré.

Technique et outillage

Outillage :

• des coins de fer ou d'acier de tailles différentes, pour favoriser l'éclatement des rondins en deux, surtout quand le bois présente des nœuds ; il en existe aujourd'hui en matériaux composites ;
• une cognée pour les enfoncer dans le bois, ou mieux un merlin (voir photo 2) qui possède un côté enclume, et un côté pointu. La pointe permet d'élargir la fente ouverte par un coin. Certains bûcherons procèdent seulement au merlin, particulièrement efficace sur des bois au fil droit, mais cette façon de faire demande plus de force physique. Le manche de cet outil est fréquemment en bois, mais des modèles récents utilisent des matériaux composites. Le tout est d'avoir un manche suffisamment solide pour résister aux chocs, surtout quand c'est le bois et non le fer de l'outil qui heurte le coin, et le plus souple envisageable afin d'augmenter la force du coup.

Comment faire ?

Prenez un rondin, isolez-le des autres, afin d'avoir un terrain stable sous les pieds et de la place pour circuler autour. Les rondins droits et lisses sont les plus faciles à fendre, ceux qui ont énormément de départs de branches (qui font des nœuds à l'intérieur du tronc) sont les plus coriaces. Mais de toutes façons, dans un lot, il y en a toujours des deux sortes.

Étape cliquez sur les images pour les agrandir	Description
	L'image ci-contre montre le rondin prêt à être fendu. Il est droit et lisse, et demandera peu d'efforts. Il s'agit du milieu du tronc d'un chêne, bois assez aisé à fendre. On voit sur la tranche qu'il commence à fendre en étoile. Cette circonstance favorise le travail.
	On utilise en effet ce début de fendage naturel pour y insérer un premier coin. Tout en le désormais d'une main, taper doucement dessus avec la masse en le tenant par le manche près du fer, juste pour le faire tenir en place. Il y a un sens pour fendre, le plus souvent c'est du plus gros vers le plus mince, par conséquent de la base de l'arbre vers le sommet, ce qui est logique car on suit alors les fibres sans quelles n'opposent de résistance.
	Par la suite, en prenant légèrement de recul, on tape sur le coin avec un grand mouvement circulaire de la masse, de façon à l'enfoncer le plus profondément envisageable dans le bois, en le faisant éclater. Une fissure s'ouvre dans le sens de la fibre du bois. Lorsqu'elle bien ouverte comme sur la photo, on peut soit finir le rondin avec le bout pointu du merlin, soit utiliser un deuxième coin.
	Le rondin est fendu. On voit que la pression exercée par le bois tant qu'il n'est pas fendu sur les coins a laissé des traces (milieu du rondin, et extrémité à droite). Les traces sont faites de deux traits parallèles, en effet les faces des coins sont évidées au centre pour limiter le frottement et de favoriser la pénétration. Les deux demi-rondins peuvent être refendus immédiatement pour favoriser le rangement, ou après séchage, le bois fendant mieux sec que vert (variable selon les essences).

Les fendeuses

Il existe des machines nommées fendeuses, fixes ou mobiles, servant à favoriser la fente de rondins. Un vérin hydraulique prolongé par une lame fend le bois, positionné verticalement ou horizontalement, qui est coincé entre la lame et un support en métal. Les fendeuses verticales sont de conception plus simples (fréquemment moins chères) mais deviennent compliquées, ou alors dangereuses, à l'utilisation quand la taille des rondins à fendre devient trop importante. Les fendeuses horizontales, quant à elles, nécessitent un effort supplémentaire pour déposer les rondins à traiter mais permettent un travail sur des pièces de grande taille. C'est une technique particulièrement rapide et nettement moins fatigante que le fendage manuel, et est aisément rendue rentable au vu du temps gagné.

Voir aussi

Liens externes

• Catalogue de fendeuses en ligne
• Voir des fendeuses à bois

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