Lepturinae

Les Lepturiens sont une sous-famille de coléoptères cérambycidés répandue dans n'importe qui avec légèrement plus d'un millier d'espèces.



Catégories :

Insecte xylophage - Bois - Sylviculture - Cérambycidé

Les Lepturiens (Lepturinæ Latreille, 1802) sont une sous-famille de coléoptères cérambycidés répandue dans n'importe qui avec légèrement plus d'un millier d'espèces.

Morphologie

Adulte

Les Lepturinæ sont le plus souvent caractérisés par des dimensions assez moyennes ou petites, aspect élongé, tête prognathe fréquemment prolongée en rostre, aire stridulatoire divisée (sauf les groupes plus évolués), pattes élongées, (en particulier les postérieures) et anches antérieures quelquefois coniques.
Les antennes sont le plus souvent courtes, sauf dans les genres plus primitifs (Xylosteini, Stenocorus, Oxymirus).
Les ailes postérieures présentent une celle dans la région anale qui disparait dans les groupes plus évolués (Dorcasomini, Holopterini, Necydalini) [1].

Larve

Les larves, presque toujours apportées de pattes plus ou moins développées, sont caractérisées par la tête large, divisée par deux par l'aire d'insertion musculaire, et par la lèvre supérieur large [2].
Les groupes plus primitifs (Xylosteini, Rhagiini), portent le plus souvent une ou deux épines sur le dernier segment abdominal, qui indiquent leur parentèle avec les Spondylidinæ. Cependant le genre Rhagium comporte ces deux types de larves : avec épines pour les sous-genres Megarhagium et Hagrium, et sans épines pour le sous-genre Rhagium.

Biologie

Adulte

Rhagium mordax (DeGeer, 1775)

Les Lepturinæ peuvent être nocturnes ou diurnes.
Les tribus plus primitives (Xylosteini) sont constituées d'espèces nocturnes et arboricoles. Une telle caractéristique s'est maintenue aussi dans plusieurs Lepturinæ de l'Afrique australe qui ont été regroupés dans la tribu des Dorcasomini. Les Rhagiini, les Lepturini, les Desmocerini et les Necydalini sont au contraire tous diurnes.
Les Rhagiini plus primitifs (Stenocorus , Oxymirus, Rhagium, Rhamnusium , etc. ) sont arboricoles et ne se trouvent que rarement sur les fleurs. Ces espèces sont fréquemment apportées de colorations peu voyantes avec des teintes brunes qui les confondent avec le milieu environnant : il s'agit de mimétisme cryptique.
Certains Rhagiini plus evolués (Brachyta, Gaurotes, Pidonia) sont au contraire floricoles. Le genre Pachyta (Rhagiini) comprend soit des espèces arboricoles soit floricoles.
Les Lepturini (qui se sont évolués dès Rhagiini) sont au contraire presque tous floricoles, sauf quelque espèce plus primitive du genre Stictoleptura.
Ces espèces présentent fréquemment des colorations aposématiques avec des teintes contrastantes rouge-noires ou jaune-noires (analogues à celles des Cerambycinæ Trachyderini et Clytini) avec une fonction d'avertissement contre les envisageables prédateurs. Cependant, dans la mesure où il s'agit d'espèces inoffensives, une telle coloration appartient au mimétisme batésien.

Larve

Les larves des Lepturinæ attaquent le plus souvent arbres à feuilles et conifères, en se nourrissant soit du bois pourri que vivent, soit du tronc que de l'apparat radical.
Certains genres (Dinoptera, Pidonia, Cortodera, certains Dorcasomini) vivent au sol en se nourrissant des racines et elles ont évolué des pattes développées et un corps pigmenté.

Systématique

Dans la mesure où il s'agit du groupe plus primitif parmi les cérambycidés, avec des affinités évidentes avec les autres familles des Cerambycoidea et des Chrysomeloidea, la position systématique de certaines tribus a devenu objecte de controverses qui ont porté a les diviser ou à les réunir au complexe des Lepturinæ.
Les Lepturinæ ont été divisés en huit tribus. La tribus des Eroschemini Lacordaire, 1869, fréquemment incluse dans les Lepturinæ, appartienne en réalité aux Cerambycinæ.

Parmi ces tribus, quatre sont répandues en Europe (Rhagiini, Lepturini, Necydalini, Xylosteini) et uniquement les trois premières en Suisse, France, Belgique et Luxembourg[3], [4].

Références

  1. Saalas U., 1936 - Über das Flügelgeäder und die phylogenetische Entwicklung der Cerambyciden - Annales Zoologici Societatis Zoologicæ-Botanicæ Fennicæ Vanamo 4 (1)  : 1-193
  2. Svácha P. & Danilevsky M. L., 1987 - Cerambycoid larvæ of Europe and Soviet Union (Coleoptera Cerambycoidea) Part I - Acta Universitatis Carolinæ, Biologica 30 : 1-176.
  3. Picard F., 1929 - Faune de France 20 : Coléoptères Cerambycidæ - Lechevalier P. ed., Paris VII + 167 pp. PDF [1]
  4. Villiers A., 1978 - Faune des Coléoptères de France I. Cerambycidæ - Encyclopédie Entomologique, XLII, P. Lechevalier ed., Paris, 611 pp.

Voix corrélées

Liens externes

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"Lepturinae de Madagascar"

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