Tilia

Le genre Tilia regroupe les tilleuls, des arbres sauvages et ornementaux dont les fleurs odorantes et les bractées sont utilisées en infusions apaisantes et calmantes.



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Flore (nom vernaculaire) - Tiliaceae - Malvaceae - Arbre - Plante médicinale - Plante mellifère - Essence forestière - Sylviculture - Plante alimentaire

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  • Le Tilleul est cité par Virgile sous le nom de tilia. Tilia est le nom latin de l'arbre. Il dériverait de telum : javelot (en effet, dans l'antiquité, ... (source : domenicus.malleotus.free)
  • Afficher Arbres à écorce souple et pliante ; feuilles alternes, simples, ... Tilia est constitué d'un mot grec qui veut dire penna aile, ainsi appelle *»*•... (source : bibdigital.rjb.csic)
  • Le tilleul peut atteindre plus de 40 m de haut et , en fleurs, ... une des espèces les plus mellifères (± 10 kg de miel, au goût délicat, par arbre).... La transpiration de Tilia est chaude au contraire de celle de Mercurius qui est ... (source : books.google)

Le genre Tilia regroupe les tilleuls, des arbres sauvages et ornementaux dont les fleurs odorantes et les bractées sont utilisées en infusions apaisantes et calmantes. Les tilleuls appartiennent à la famille des Tiliaceæ selon la classification classique, ou à celle des Malvaceæ selon la classification phylogénétique.

Le mot français tilleul est issu du latin populaire *tiliolus, diminutif d'une probable forme masculine *tilius. Cette dernière forme est à l'origine de l'ancien français teil, toujours utilisé dans diverses régions pour désigner l'arbre. Le latin classique *tilia désignait déjà le tilleul. Étymologiquement, *tilia proviendrait du grec *tilos, désignant la fibre, le liber du tilleul.

Caractéristiques

Les tilleuls sont des arbres à croissance rapide, pouvant atteindre 30 à 40 mètres de haut, aux branches assez beaucoup étalées. Le tronc présente une écorce lisse, se gerçant avec l'âge. Les feuilles, caduques, sont simples, alternes, le plus souvent en forme de cœur ainsi qu'à bord denté. Les fleurs sont hermaphrodites, à cinq sépales et cinq pétales libres de couleur blanc jaunâtre, avec de nombreuses étamines. Elles sont groupées en cymes bipares, chaque cyme ayant à sa base une bractée oblongue et translucide, de couleur jaunâtre. Les fruits sont des petites capsules sèches et globuleuses.

Principales espèces

En France, une collection de Tilia, comprenant 45 taxons[1], est gérée par le conservatoire de Tilia dans le cadre de l'Arboretum de Chèvreloup localisé dans la commune de Rocquencourt (Yvelines), établissement rattaché au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Cette collection a été reconnue comme collection nationale par le Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS).

Une longévité remarquable

Tilleul dit Sabot de Saint-Nicolas, à Furnaux (Belgique)  ; Circonférence à 1m50 du sol : 740 cm, en 2007
Article détaillé : Liste des arbres remarquables.

En Basse-Bavière, un tilleul à grandes feuilles domine la place du village de Ried. Cet arbre est certainement le champion de son espèce. Selon Thomas Parkenham, auteur du Tour du monde en 80 Arbres, il fait partie des plus beaux arbres qu'il lui a été donné de voir. Pendant plus d'un siècle cet arbre porta le nom de Wolframslinde, c'est-à-dire le Tilleul de Wolfram von Eschenbach, troubadour auteur de la version originale allemande de Parzival. Le poète fit de longs séjours au château voisin de Haidstein, où il tomba amoureux de la châtelaine. Certains prétendent que quantité de ses poèmes, y compris Parzival, ont été rédigés en son honneur, dont certains tandis que le poète était installé sous ce tilleul.

Selon l'estimation des historiens, cet arbre aurait mille ans. Il semble que ce soit là un maximum, le bois de tilleul étant trop tendre pour être résistant. Cependant, il possède une capacité de régénération importante qui lui sert à rétablir une tête arrachée par une tempête. La majorité des tilleuls ne dépassent guère 400 ans, et les tilleuls à grandes feuilles semblent être les plus résistants[2], [3].

Usages et propriétés

Caractéristiques communes des bois de Tilleul

coupe d'un tronc

Le bois de Tilleul[2] est homogène, aux limites de cernes peu marquées. L'aubier et le bois ont un cœur non différent. Il est jaunâtre à roussâtre, blanchâtre ou rosâtre, quelquefois veiné de vert avec quelques tâches médullaires. Il a une odeur de poussière.

Le bois est de densité faible pour les espèces européennes, et moyenne pour celles d'Amérique du Nord. Il est tendre et facile à travailler, à scier, tourner et sculpter. Au séchage, il se rétracte fortement. Une fois sec et mis en œuvre, il est particulièrement stable. Ce bois est peu durable et inadapté aux utilisations extérieures, mais est correctement durable à l'état sec.

En Europe, le bois de Tilia cordata est plus apprécié que celui de Tilia platyphyllos, car ce dernier est reconnu pour être plus tendre et moins résistant, le tronc fréquemment plus large mais présentant des formes moins satisfaisantes. Faute d'étude scientifique, il est aujourd'hui impossible de distinguer avec certitude le bois de Tilia platyphyllos de Tilia cordata.

Apprécié pour son homogénéité et son travail facile, le bois de Tilia cordata ne convient pas à l'endroit où une forte résistance mécanique est indispensable. Il a néanmoins de nombreuses utilisations :

En Dauphiné, le bois de tilleul est utilisé pour confectionner des coffres à grains, car c'est un bois que les rongeurs ne peuvent détruire sans danger pour eux de suffocation à cause de sa pulvérulence.

Le charbon de bois, quant à lui, est particulièrement prisé pour le dessin et ses propriétés filtrantes, c'est un combustible médiocre mais à forte chaleur rayonnante[2]. Il entrait aussi dans la composition de la poudre de fusil[4].

Corderie

On utilise l'écorce interne, nommée «teille» ou «tille», du tilleul pour confectionner de la ficelle et de la corde d'une grande qualité.

Parfumerie

Les connaisseurs savent distinguer les parfums des fleurs de tilleul de différentes provenances. La substance produisant cette senteur, le famésol, fut découverte à Zürich en 1923, par Leopold Ruzicka, prix nobel de la Chimie en 1939, réputé pour ses nombreuses découvertes et synthèses de molécules organiques. Depuis, le famésol occupe une place importante dans la parfumerie[5]. Pour ce faire, on traite à l'éther de pétrole les fleurs séchées. Les concrètes obtenues sont vert foncé et ont une odeur herbacée de foin sec. Les absolues, quant à elles, sont visqueuses et verdâtres[6].

Propriétés médicinales

Le Tilleul fait partie des 34 plantes médicinales légalement en vente libre en France.

Les fleurs

fleurs (Tilia cordata)

Les fleurs[5] du tilleul commun renferment du mucilage, des huiles principales (38%, dont le farnésol) des tanins, des glucosides, des gommes, des sucres, du manganèse et de la vitamine C. En teinture-mère ainsi qu'en infusion, elles sont recommandées[7] dans de nombreux cas de troubles nerveux (fatigue, crises d'angoisse, neurasthénie), de migraines, de grippe, et d'insomnies. Ces fleurs sont des anti-dépresseurs, des euphorisants et des sédatifs. Elles seraient aussi antispasmodiques, diaphorétiques[8] et rendraient le sang plus fluide et faciliteraient sa circulation[9]. À dose plus forte, l'infusion devient excitante et peut causer des insomnies[9]. On a par contre surestimé[5] les capacités du tilleul dans le traitement de véritables névroses ou même de l'épilepsie.

La forme la plus commune est l'infusion de fleurs sèches. En 1957, année de forte grippe en France, on infusa 500 tonnes de fleurs de tilleul (20% qui plus est que la moyenne). Les bains calmants sont aussi recommandés. Étonnamment, en Europe, la tisane de tilleul ne serait utilisée que depuis le XVIe siècle[5].

En Provence, il existe une véritable production industrielle de fleurs de tilleul depuis deux siècles, la récolte se faisant tout autant sur des arbres solitaires que dans des vergers taillés et greffés particulièrement. Les fleurs sont séchées à l'ombre dans des greniers ou des fours où elles sont brassées régulièrement. Quatre kilogrammes frais donnent un kilogramme de fleurs séchées. Il existe des cultivars spécifiques facilitant la résistance des branches au poids des échelles. Le cru de Carpentras (Drôme, Vaucluse, Hautes-Alpes, Basses-Alpes) est un des plus connus. On y cultive surtout le tilleul commun. Cette région livre plus de 80% de la production française (250 tonnes). Réalisée par sélection empirique, la variété «Benivay» voit sa bractée mesurer 15 à 20 cm. En 1985, non loin du Mont Ventoux, est la Confrérie des Chevaliers du Tilleul des Baronnies. Son but est de promouvoir l'arbre porté sur leur blason. Ils organisent chaque année, début juillet, la foire du Tilleul, à Buis-les-Baronnies[5], [4].

L'aubier

L'aubier est la partie du tronc constitué des cernes les plus récentes, contenant le xylème. Noël Chomel, médecin ordinaire du Roi et Professeur au Jardin Royal, écrivait en 1709, «la décoction du bois, en particulier des jeunes branches de deux ans soulage les hydropiques»[5].

Aujourd'hui, l'aubier de Tilia platyphyllos et celui de Tilia cordata sont reconnus comme un draineur général qui intervient particulièrement sur le foie et la vésicule biliaire. Il est utilisé sous forme d'infusion, de teinture-mère ou d'extrait aqueux. C'est un cholérétique[9]. Il permet ainsi une meilleure élimination des toxines organiques et des acides métaboliques perturbateurs. Son action hépato-tonique permet une meilleure filtration des toxines présentes dans le sang et leur élimination dans l'intestin par la bile dont le volume et la diffusion sont augmentés. Il est reconnu par le Professeur Jean Valnet comme un dissolvant spécifique de l'acide urique et un diurétique remarquable. C'est aussi un antispasmodique qui permet la dissipation des migraines. Il a, d'autre part, une action sur les phénomènes d'hypertension[9]. Enfin, les phytothérapeutes le donnent dans les cas de rhumatismes aigus, et surtout en cas de crise goutteuse, il rentre aussi dans la composition de certains régimes amaigrissants[7], [5].

Les bourgeons

bourgeons (Tilia cordata)

En gemmothérapie, il est recommandé d'utiliser les bourgeons tout juste débourrés du printemps, particulièrement ceux de Tilia tomentosa. En effet, une dilution homéopathique du macérat glycériné de bourgeons soignerait de façon intense la ménopause (bouffées de chaleur) et serait un fort tranquillisant[7]. Selon P. Andrianne, «le macérat glycériné de tilleul s'indique dans l'ensemble des cas d'insomnie, particulièrement chez les enfants. Remarquable draineur du dispositif nerveux, il facilite le sommeil mais en augmente aussi la durée. Sa prise régulière contribue à détoxifier l'organisme, essentiellement du cholestérol et de l'acide urique, uricémie»[10]. De manière plus subtile, il soignerait les problèmes de thyroïde, serait anti-inflammatoire et rentrerait dans certains régimes amaigrissant[7].

Le Docteur Bach, pour ses Elixirs floraux utilise le bourgeon de Tilia tomentosa pour soigner les «Chagrins d'Amours qu'on croyait éternels»[7].

Nectar, miellat et pollen

Abeille et tilleul

Les tilleul à grandes feuilles et tilleul à petites feuilles représentent pour les abeilles un apport conséquent en nectar et en pollen aux mois de juin/juillet. Le miel de tilleul se récolte principalement en Roumanie. En France, on le récolte dans le bassin parisien dont Paris intra-muros et quelques terroirs des Pyrénées, des Alpes, du Massif Central et du Jura. La sécrétion de nectar est plus importante par temps peu humide et assez chaud. Intense et trés rapide, la miellée s'achève en quelques jours. Par conséquent, sa production est capricieuse. Les nectars de Tilia oliveri, Tilia euchora, Tilia tomentosa et Tilia dasystila sont reconnus comme toxiques pour les abeilles. Le tilleul ne produit pas de propolis[11].

Au mois de juillet, les abeilles ne se contentent pas de visiter le fond des corolles, elles récoltent aussi le miellat, produit par les pucerons se développant sur le feuillage dont ils ponctionnent la sève. Cette sève digérée, ils régurgitent le miellat brillant et collant sur les feuilles, véritable friandise pour les abeilles. En effet, après l'avoir longuement léché, ce miellat est une fois de plus digéré, ventilé et stocké à l'instar du nectar[11].

Le miel de Tilleul peut soit rentrer dans la composition poly-florale du miel de forêt soit faire l'objet d'un miel mono-floral. Dans ce cas il est ambré-clair et prend, à l'état solide (cristallisation courte à longue), une teinte jaune plus ou moins sombre dont la granulation est moyenne. A l'état liquide, la présence de miellat fonce sa couleur. Au nez, son odeur mentholé caractéristique est forte et assez persistante. En bouche, l'arôme particulièrement puissant d'infusion de tilleul et de menthol est fréquemment associé à une saveur balsamique et persistante. Il laisse régulièrement une légère amertume en fin de bouche. Sa conservation est bonne malgré sa teneur en eau quelquefois élevée. Le miel de tilleul est conseillé aux personnes nerveuses et insomniaques[11], [12].

Usages alimentaires

Les fleurs

Le tilleul est réputé pour ses inflorescences parfumées, dont on fait des infusions au goût agréable[4]. Mais on peut aussi les ajouter aux salades estivales pour les parfumer[9].

La sève

Récoltée lors du débourrage des bourgeons, la sève de tilleul peut être bue à l'instar de celle du bouleau. Il est envisageable d'en faire du sirop (opération fastidieuse compte tenu de la très faible quantité de saccharose présent dans cette sève). Néenmoins il est mentionné dans certains ouvrages, l'existence de morceaux de sucre de Tilia ×europæa[9].

Les feuilles

Les jeunes feuilles des tilleuls originaires d'Europe sont comestibles crues. Elles sont un peu mucilagineuses et ont un goût agréable. Elle accompagnent facilement une salade. Ces feuilles contiennent des sucres intervertis, aisément assimilables, même par les diabétiques[9].

Les feuilles parvenues à leur maturité, une fois séchées, pulvérisées, tamisées, créent une farine verte particulièrement nutritive (riche en protéines) qui fut utilisée en France lors de la Deuxième Guerre mondiale. Un kilogramme de feuilles fraîches donne 300 grammes de farine. Mélée à des farines communes, on en fait du pain ou de la bouillie[4], [9].

Les feuilles séchées ont aussi été employées en lieu et place du thé[9].

Tilia cordata, fruits

Les fruits

Les fruits contiennent une huile grasse. Le chimiste français Missa découvrit au XVIIIième siècle qu'en broyant et en malaxant les fruits avec des fleurs de tilleul, on obtenait un produit dont l'arôme était particulièrement proche de celui du chocolat. On tenta de commercialiser ce procédé en Prusse. Néenmoins cet ersatz de chocolat fut abandonné car il se décompose trop rapidement[9], [4].

Des fruits torréfiés, il a été fait un succédané du café[9].

Maladies et Parasitisme

Tilia cordata est peu sensible à la sécheresse (il est capable de perdre ses feuilles puis de débourrer en cas d'apport d'eau) et supporte 2 mois d'inondation (Tilia platyphyllos : 2 à 3 semaines) Tilia platyphyllos est plus sensible aux gels tardifs que Tilia cordata car ses bourgeons sont plus précoces. A l'inverse ce dernier résiste moins bien aux bris de neige. Tout deux résistent bien aux tempêtes.

Les chevreuils représentent une véritable menace pour les jeunes tilleuls. Il n'existe pas de parasites dangereux. Cependant la galle de phytoptus (acarien) est fréquente sur les feuilles. Elle forme des petites cornes rouges ou des feutrages de poils blancs[4].

Bucéphale (Phalera bucephala)
bombyx cul-brun (Euproctis chrysorrhœa)

Les chenilles de plusieurs espèces de lépidoptères se nourrissent du tilleul[13].

Monophage

Polyphage

Us et Coutumes

feuilles vert... tilleul

Tilleul est aussi une couleur : vert tilleul, qui est un vert clair, un vert doux.

En Croatie, la monnaie nationale est la kuna qui veut dire Martes (animal) . Une kuna est divisée en 100 lipa qui veut dire tilleul.

Le club de rugby, TSV Victoria Linden, de Hanovre (créé en 1900) a pour emblème un tilleul.

Symbolique

Feuilles, Amours et Arbres à danser

feuilles en forme de cœur

Les tilleuls ont des feuilles en forme de cœur... la mythologie en a fait un symbole d'amour et de fidélité.

Tanzlinde, Arbre à danser

Lors des célébrations, le tilleul devenait le centre des festivités : les villageois le décoraient et dansaient autour de son tronc à l'occasion d'un mariage. En effet, les jeunes mariés venaient danser au sein de l'octogone ou sur les pistes de bois et se souhaitaient bonheur et amour. Un autre festivité voulait qu'on fête le printemps et la nature au mois de mai autour de ces arbres (vivants ou abattus pour l'occasion) sur la place du village. Ces arbres était nommés des «mais». En France, l'usage de ces mais a évolué pour se transformer en Arbre de la Liberté pour les sans-culottes[4], [3].

Révolution française

Une grande partie des 60 000 arbres plantés dans chaque commune de France en 1792 furent des tilleuls. Ainsi, cet arbre fut érigé en arbre civique, arbre symbole de la liberté, symbole qui fut repris lors du bicentenaire de la Révolution française. En effet, en 1989, le tilleul a officiellement été choisi en France pour commémorer la Révolution de 1789[4].

Vieil arbre creux, les émousses de tilleul étaient des caches utilisées par les Chouans pour échapper soit aux gabelous soit aux soldats républicains au cours de la Révolution française.

Blason de Linthal : D'or au tilleul de sinople sur une terrasse de gueules, chargée de deux clous d'argent passées en sautoir.

Linguistique

Toponyme

Chaque lieu a été appelé de manière à le décrire sans avoir besoin de carte pour le visualiser. Ainsi, il décrivait fréquemment une situation topographique mais également des données concernant sa végétation et l'action de l'homme sur son paysage. Dans certaines zones, le toponyme trouve toujours une vérité, dans d'autres il est un témoin du passé. Le tilleul, comme énormément d'arbres d'importance culturelle a laissé des traces. On le retrouve à travers ces préfixes[4] :

Selon le grand dictionnaire Van Dale (Utrecht/Antwerpen), le néerlandais linde «tilleul» vient du latin lentus (souple, flexible) qui désignait le bois spécifiquement tendre et souple du tilleul, qui pouvait être cintré sur de petites circonférences. Ce prédicat s'est par conséquent appliqué à l'arbre lui-même. Le terme latin lentus est à l'origine par exemple du village «Lendo» sur le littoral de La Corogne (Galice, Espagne), selon un mutation courante du latin vers l'espagnol, comme le latin totus devenu en espagnol todo. Le patronyme «Lendo» est particulièrement courant dans la péninsule ibérique et dans les anciennes colonies d'Espagne et du Portugal.

Patronyme

Le tilleul a aussi laissé ses traces dans certains noms de familles[4] :

Le célèbre botaniste suédois, Carl von Linné, choisit son nom selon le nom de la ferme familiale, Linnagård (littéralement : ferme au tilleul). Après l'avoir latinisé (Carl Linnæus), il le francisa selon la mode de l'époque dans nombre de pays de langue germanique.

Notes et références

  1. Arboretum de Chèvreloup, site officiel
  2. Flore forestière française Montagne ; JC Rameau, D. Mansion G. Dumé, IDF, 1989
  3. Le tour du monde en 80 arbres, Thomas Pakenham, Ed du Chêne, 2006
  4. Histoire d'arbres, de la science aux contes, Philippe Domont et Edith Montell, ONF, Delachaux et Niestlé, Paris, 2003
  5. Lieutaghi P. Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Arles, Actes Sud, 2004
  6. Les arbres parfumeurs, Jeau-Luc Ansel, Ed Eyrolles, 2003
  7. Guide éthnobotanique de Phytothérapie, Gérard Ducerf, Éditions Promonature, 2006
  8. Les plantes médicinales, Guide vert, Roberto Chiej (ISBN 2-263-00667-2)
  9. Le régal végétal, Plantes sauvages comestibles, Vol I ; François Couplan, Ed Equilibres, 1989
  10. La gemmothérapie, Philippe Andrianne, Editions AMYRIS, 2004
  11. Le traité Rustica de l'apiculture, ouvrage collectif, Ed. Rustica, Septembre 2002
  12. Le goût du miel, Gonnet Michel et Vache Gabriel, UNAF
  13. Caterpillar Hostplants Database

Liens externes

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